Déconfinement : 10 bonnes raisons de vous mettre au vélo
Alors que le déconfinement se met en place, se déplacer à vélo va devenir une option sûre, saine et potentiellement addictive.
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles vous devriez peut-être penser au vélo pour vos déplacements domicile-travail plutôt qu’à d’autres moyens de transport lorsque le déconfinement se effectif, en particulier si vous vivez dans une grande ville.
La distanciation physique restant de mise encore pendant un certain temps, la capacité des transports publics sera limitée. Si plus de gens prennent leur voiture, les embouteillages vont augmenter.
Ainsi, les villes sont encouragées par le gouvernement à faire tout leur possible pour promouvoir le vélo, de même que la marche, comme moyen de se déplacer. Des itinéraires plus sûrs sont en cours de déploiement à Montpellier par exemple (photo ci-dessus) et d’autres devraient suivre.
Vous êtes cycliste depuis peu ? À quels obstacles et aspects pratiques devriez-vous devoir penser ? Voici une liste de 10 possibilités. Mais ce n’est en aucun cas exhaustif, et vous pourriez en trouver d’autres…
Mais il est censé redonner de l’espoir : les raisons de monter à vélo sont nombreuses, pas besoin de réfléchir beaucoup. La crise du Covid-19 a été une tragédie pour la France et d’innombrables autres nations. Mais à mesure que cela s’améliore, certains aspects de la vie vont changer. On verra plus de vélos sur les routes pour que les choses avancent dans le bon sens.
1. Le vélo est plus sûr que vous ne le pensez
La sécurité, et tout aussi important, la sécurité perçue, est peut-être le plus grand obstacle à plus de cyclisme. Et si vous commencez à rouler régulièrement, un incident effrayant ou deux avec un véhicule à moteur est inévitable à un moment donné. Mais alors que les rues des villes françaises pourraient et devraient être beaucoup plus sûres pour les cyclistes, les incidents très graves restent rares, avec des blessures graves ou mortelles une fois tous les millions de kilomètres parcourus.
2. Vous vous ferez beaucoup de bien
Une centaine de cyclistes sont tués chaque année en France. Mais combien de personnes meurent à cause de maladies liées à une inactivité physique à plus long terme ? Environ 100 000. Le cyclisme quotidien est l’un des meilleurs moyens d’améliorer sa santé. Même un rythme assez calme compte comme une activité modérée, et si vous accumulez une demi-heure de vélo, cinq fois par semaine, vous avez déjà dépassé le minimum recommandé pour l’activité aérobie.
3. Les avantages pour la santé l’emportent largement sur les risques
Des études ont calculé que même en France, le rapport bénéfice/risque est d’environ sept pour un. Cela inclut aussi la pollution. Une nouvelle étude a révélé que les gains pour la santé de la marche et du vélo l’emportent sur les risques liés à la pollution, même dans des villes comme Pékin et New Delhi.
4. Vous ferez beaucoup de bien aux autres
Ce n’est peut-être pas votre principale motivation, mais tout compte. Si vous faites du vélo plutôt que de conduire, vous épargnez aux autres le bruit, le danger, les émissions climatiques et la pollution associés à l’utilisation de la voiture. Ce dernier point est particulièrement pertinent compte tenu des études établissant un lien entre des niveaux élevés de pollution et de moins bons résultats du coronavirus.
5. Vous l’apprécierez – vraiment *
Pour la plupart des gens, les déplacements sont une corvée. Oui, dans un train ou dans le bus, vous pouvez écouter un podcast et un trajet en voiture est un temps propice à la réflexion. Mais votre destin n’est pas entre vos mains. Les vélos ont la capacité quasi magique de, 99% du temps, vous emmener à destination en plus ou moins une minute de l’heure à laquelle vous vous attendiez, souvent avec le sourire aux lèvres. Le voyage à vélo est à l’échelle humaine et à une vitesse humaine. Il vous permet en même temps de vous déplacer rapidement, mais vous permet de rester en contact avec l’environnement et les gens qui vous entourent. Tout cela peut devenir très addictif.
* Pas tous les jours. Mais la plupart du temps.
6. Vous n’avez pas à vous habiller en Lycra
Il n’y a rien de mal à enfiler les couleurs de l’équipe Mapei dans le style des années 90 pour que votre balade fonctionne si vous préférez, puis à prendre une douche et à changer de vêtements à votre arrivée. Mais pour beaucoup de gens, cela peut sembler être une corvée – notamment en vous assurant d’avoir les chaussures et la veste de rechange nécessaires au bureau. Alors pourquoi ne pas faire du vélo dans vos vêtements de travail ? Si votre trajet n’est pas trop long ou accidenté, vous n’arriverez pas forcément en sueur. S’il est long et/ou vallonné, vous pouvez obtenir un vélo électrique (voir ci-dessous). La solution n’est pas forcément de prendre un sac à dos : pensez à des sacoches ou – mon choix personnel – un panier ou une sacoche à l’avant du vélo. Vous pouvez également vouloir des garde-boue, et peut-être un garde-chaîne, mais tout cela est assez simple.
7. N’ayez plus peur des magasins de vélos
Il y a longtemps les magasins de vélos étaient des endroits intimidants, occupés par des personnes non socialisées qui soupiraient fortement si vous ne pouviez pas vous souvenir immédiatement de la différence entre une chambre à air Presta et une valve Schrader. Ils vous accueillent désormais très chaleureusement et sont heureux de parler de tout, d’un nouveau vélo aux meilleurs pneus increvables. La plupart des vendeurs qui travaillent dans des magasins de vélo ont tendance eux-même à pratiquer le vélo.
8. Pensez peut-être à un vélo électrique
Les vélos à assistance électrique sont considérablement moins encombrants qu’auparavant, mais ils sont tout aussi amusants. Si votre trajet est long ou comporte des sections escarpées, ou même si vous emmenez un enfant de plus en plus lourd à la garderie en cours de route, cela pourrait être la réponse. Ou même si vous ne l’êtes pas. Oui, vous obtenez l’aide d’un moteur électrique, mais les vélos électriques ne trichent pas. Des études ont montré que les utilisateurs de vélos électriques ont tendance à pratiquer autant d’activité physique que ceux qui utilisent des vélos ordinaires, principalement parce qu’ils ont tendance à les utiliser plus souvent et à rouler plus loin.
9. Ne vous inquiétez pas trop des crevaisons ou du mauvais temps
Ce sont souvent des préoccupations importantes pour les nouveaux utilisateurs. Des pneus modernes et résistants aux crevaisons comme le Schwalbe Marathon Plus ne sont pas extrêmement bon marché, mais étonnamment durables. Je fais du vélo dans la plupart des endroits, et en moyenne je subis une crevaison par an au maximum. Et s’il pleut, vous pouvez soit ne pas faire de vélo – ce n’est pas encore obligatoire – ou mettre un imperméable. Vous pouvez même le mettre par dessus vos vêtements de travail tout en étant assez présentable. Quant au froid, eh bien, c’est mai. Au moment où les températures chuteront à nouveau dans l’hémisphère nord, vous posséderez six vélos et aurez des opinions bien arrêtées sur le prochain Tour des Flandres. Le froid sera alors le moindre de vos soucis !
10. Enfin, pour les anciens, soyez accueillant et patient envers les nouveaux pratiquants
Si je peux gentiment m’adresser aux anciens, c’est aussi à vous d’être sympa. Les comportements des autres cyclistes ne doivent en aucun cas être un obstacle à votre pratique, d’autant plus qu’ils ne vous tueront pas vraiment. Mais un manque de patience répété, une tendance à doubler de près et à grande vitesse, ou simplement une tendance générale à l’égoïsme peuvent être assez épuisants et décourageants. Un tel comportement est le fait d’une très petite minorité de cyclistes. Les prochaines semaines vont être un grand moment potentiel pour le cyclisme au quotidien en France, et il pourrait y avoir quelques personnes nerveuses sur les routes. Soyons tous prudents.